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Samedi 10 avril, 18H
: Inauguration (vernissage) en musique le avec le Gee Jazz Band Agrandir le plan, chercher itinéraire pour centre ville Saint Clair sur Epte
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Saint-Clair sur Epte PIANOTI IMPROMPTU par Agnès LHERMITTE Avril 2010 Haute tension Le piano est un instrument à cordes. La lyre aussi, déjà ; des cordes tendues sur un cadre. C’est Marsyas qui est tendu en travers du cadre. Le satyre se tord, s’écartèle, se fend. A côté, le Musagète s’érige en ogive. Les deux corps luisent. La musique s’est glissée dans le verre. Elle les enflamme Les irise Les fuselle.
Piano ? Forte ?
Bivalve Les deux pianos se dressent, roulent, s’élèvent en double mont. Monts du souvenir. Un chant cruel, noir de poix, rouge de sang ; les coups
résonnent, glas des sombres années. Un chant de printemps entrelace corps et rameaux fleuris qui montent la gamme des cœurs, égrènent les trille s nipponnes, friponnes. Do-mi—fa, fi-o-na Une fille verte est entrée dans mon piano, elle est couchée
dessus ; elle y reste. Ses deux suivantes montent la garde. Je ne peux plus jouer. Alors j’écris. Les notes ont quitté la portée, Elles s’alignent, s’accrochent,
s’enguirlandent. Elles jouent à faire des mots - pour raconter un secret -
indéchiffrable. « Lettre à Fiona»
Zinc-boum-boum Où est le piano ? – là. Qui est le zinzin qui l’a ceint de zinc ? – C’est mézigue. Faut pas le dézinguer : j’ai tout plaqué pour lui. Mais la musique ? – sique, sic, zic, zinc… - Un garçon plaquait ses accords – cinq ! La patte de Louise (Bourgeois) Rongée calcinée dévorée Par le marteau du temps La pauvre demi-caisse ne tient plus
qu’à une patte. - mais quelle patte ! Fière invalide dans tout l’éclat du
noir, Campée sur sa béquille arc-boutée au
plus fort, Elle s’arrache, superbement, au
destructeur. -Dies irae…. Le tombeau de Chopin Ils
étaient si brillants tous deux, Bois
verni, doigts de feu Mais
la mort était en marche. Elle parcourut lentement son chemin funèbre dallé de
noir et de blanc et l’effaça. Le cercueil se ferma. L’homme
redevint poussière L’instrument
redevint planches La
musique redevint papier La matière attend. Spectral Sur l’écran noir de nos nuits blanches Apparaissent des faces Rangées
comme il faut mais si lasses Bouche
bée sur un cri éteint. Le silence est lourd de ce fantôme Qui
réveillera le chant ? Discordances Le piano droit est de guingois. Les
cordes se sont échappées, ont ligoté la caisse Qu’elles
hissent haut Suspendue
à l’œil qui écoute Et
tire les ficelles Larguez les amarres Et
vogue la musique !
L’arche en folie Do ré mi -mais c’est qui ? fa sol la -ces bêtes-là ? si do ré -on dirait mi fa sol -qu’elles sont folles la si do -du piano !
Pepiano Le clavier s’envole à tire d’ailes L’oiseau a pris sa place Et
pépie le printemps
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