Carnet:
Annonciateurs de l’été,
Ces coquelicots si graciles
Sur l’écrin vert des blés
Ou mauve du lin fleuri
Ponctuent de leur pourpre
Les champs et les routes
Comme les femmes qui dansent
Ils déploient leur jupons rouges
Et ondulent gracieusement
Offrant à la lumière solaire
Leur grand cœur bleu sombre
Attentifs à la musique chantée
Par l’orge et le blé qui bruissent alentour
Ils ondoient sous le souffle léger de la brise
Inclinant doucement leur corolle écarlate,
Frémissante, éphémère et transparente
Magnifiques dans leur fragilité
Emouvant dans leur simplicité
Il me rappelle la précarité de tout,
De mes amours et de mon existence
Carpe diem avant que la mort ne me cueille
Heureuse que je suis sans le savoir,
Je suis belle et vivante.
Sylvie
juillet 2005
(Ecrivain
public, Montjavoult)
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