En décembre, sauf la
ravissante médiocrité des haies de thuya qui pullulent dans mon beau village de
Guerny-Gisancourt**, ce n'est pas franchement la belle euphorie "verdure normande". Je
pensais d'abord que l'engouement pour les thuya c'était pour cette ambiance
d'idéal de vie méditerranéenne. Connaissant maintenant mieux mon village, je
sais qu'il n'en n'est rien, c'est simplement une plante vraiment pas chère du
tout, qui pousse vite et reste opaque toute l'année aux regards des passants.
En hiver donc, j'ai
besoin de vert, et, dans l'atelier de Gisancourt (bien sur je ne peins
plus dehors) je me laisse aller à des peintures d'arbres fantaisistes, des rêveries...
Je suis content d'ouvrir mes tubes de peinture vertes, que j'avais négligés cet
été, tout occupé étais-je à ma série des coquelicots.

Coquelicots,
été 2003
